De nouveaux animaux sur le MUR

De nouveaux animaux sur le MUR

Lundi et mardi 15 et 16 novembre 2021, enfin après trois mois d’absence, de nouvelles couleurs sont apparues la Rue de Carmes, plus exactement Henri Roy au coin du cinéma des Carmes. Le MUR d’Orléans proposait sa 38ème fresque. Les promoteurs Jean Michel Ouvry et Ludovic Bourreau en partenariat avec la Ville d’Orléans étaient là lundi matin pour accueillir Alëxone.

Les premières couleurs

Alëxone

Alëxone Dizac (à gauche) en compagnie de Ludovic Bourreau

Alëxone Dizac a 45 ans. Il travaille à Paris. C’est un artiste de réputation mondiale, comme la plupart de celles et ceux qu’invitent Ludovic et Jean Michel pour réaliser le MUR d’Orléans.

Depuis 1990 Il réalise des graffs, au début des lettrages puis des peintures et des fresques. Il a exposé ses œuvres à l’étranger, à Bruxelles sa première expo en 2005, en Suisse, au Danemark, à Berlin, à Marrakech. On retrouve Alëxone à Montpellier ou à Dijon. Actuellement il prépare pour Noël, une exposition collective au Musée des Beaux Arts de Nancy , il fera « l’installation » cadre à la présentation d’œuvres d’amis artistes peintres . L’atelier semble sa préférence pour des lithos, des peintures, des illustrations et des sculptures en bronze ou en céramiques toujours très allégrement dessinées.

Alëxone au grand cœur

J’ai été impressionné par la sympathie communicative d’Alëxone. Malgré le froid il n’hésite pas à s’arrêter et à discuter avec les passants. Il y a les « amis » graffeurs et photographes venus tous spécialement le rencontrer dans leur région. Ces derniers se félicitent que le Mur d’Orléans reprenne des couleurs après plusieurs mois d’absence d’une nouvelle réalisation. Des passants demandent où est celui qui fait de si jolies illustrations sur ce mur, il aime se présenter tout simplement « c’est moi ! ».

Une des discussions avec les passants

Alëxone s’affiche

Alëxone ne signe plus ses peintures et encore moins les fresques, il refuse de mêler sa signature à ses personnages, à ses couleurs . Il est vrai que les artistes ont un style personnel et que les habitués savent reconnaître les réalisations des uns et des autres. Néanmoins Alexone apprécie la démarche des amis Jean Michel et Ludovic qui rédigent un cartouche pour informer les passants.

Il va même insérer cette affiche dans sa fresque

Alëxone et les pingouins

On voit sur cette fresque son bestiaire. Celui qu’il reproduit le mieux c’est le pingouin, que l’on retrouve aussi dans ses sculptures.

Une fresque pour réver

Il s’est engagé dans cette fresque sans esquisse précise  » la fresque est dans ma tête et au fur et à mesure que je peints et avec la musique diffusée dans mon casque, des idées qui me viennent « . Alëxone laisse à chaque spectateur imaginer les caricatures qu’il dessine. « Je peins pour faire rêver les gens ». Lors de longues discussions il explique qu’il tente toujours t’intégrer ses fresques dans l’environnement . « Ici c’est simple on m’a donné carte blanche pour réaliser une fresque sur ce Mur dans une surface rectangulaire aux limites précises, mais pourquoi pas le prolonger plus à droite ! »

Quelque peu utopique il avance : « Il faudrait que les architectes et urbanistes pensent aux fresques que l’on réalisera plus tard dans leur rue, sur leur maison ou sur leurs immeubles! »

Alëxone le perfectionniste

Les aplats colorés sont cernés de sombre.

Des détails jusqu’au bout….

Alëxone artiste communicant

Mardi soir, Alëxone a ses derniers coups d’aérosol. Il n’est pas pressé de partir et continue à discuter avec des passants et les copains attirés par les réseaux sociaux.

Il nous laisse une fresque qui commence à plaire si l’on se réfère aux exclamations des passants de ce premier jour « Ah c’est beau ! Toutes ces couleurs c’est bon dans la grisaille de l’automne ! Il est fort, je ne pourrait pas faire cela ! Bravo ! » .

Comme l’a précisé sur le cartouche, les initiateurs du projet, nous aurons le plaisir de profiter de cette œuvre pendant trois mois. Rendez vous en février ou mars 2022 pour rencontrer un artiste graffeur d’un autre style, voilà toute la richesse du MUR d’Orléans, financé par le contribuable et auquel nous tenons.

Voir aussi ma rubrique « Arts Urbains », il y a presque tous les Murs depuis 2017.

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