Lyon, rue Saint Jean

Lyon, rue Saint Jean

Découvrir le Vieux Lyon le temps d’un samedi soir, restera un agréable souvenir sur nos retours des Alpes.

Sur fond de Notre Dame de Fourvière , la Tour Métallique de Fourvière (210m), la Cathédrale et Le Pont Bonaparte sur la Saône

68 rue Saint Jean

Partant de la Cathédrale et déambulant dans la rue Saint Jean, « dans la fièvre du samedi soir » nous avons poussé la porte d’un magasin différent des resto, pâtisseries ou souvenirs…au 68 rue Saint Jean, « Soieries Lyonnaises » . Nous y avons été chaleureusement accueilli par Édouard. Pressentant que nous étions plus curieux qu’acheteurs, il commença par nous faire découvrir son magasin-musée où sont exposées plusieurs machines anciennes en état de marche .

La tresseuse des années 1850 à manivelle pour fabriquer des rubans d’or et d’argent

Édouard nous a fait tourner cette tresseuse pour le plaisir de son cliquetis presque musical.

Le métier à tisser Jacquard d’époque est en cours de reconstruction . Inventé au XIXeme siècle grâce aux cartes perforées il permet d’automatiser le tissage .

En présentant le métier Jacquard, Édouard nous explique que cette machine automatisée en partie grâce aux cartes perforées permettait de reproduire plus rapidement les pièces de soie et aussi de réduire le travail des enfants.

L’histoire de la soierie à Lyon

Louis XI a proposé aux Lyonnais d’installer les premiers métiers à tisser, ces derniers refusent par peur de froisser les marchands italiens qui viennent aux foires annuelles. En 1536, François 1er passe un accord avec les maîtres italiens pour qu’ils puissent s’installer à Lyon, à Saint Georges, avec pour contrepartie l’obligation de transmettre leurs secrets de fabrication aux tisseurs lyonnais… Près de la moitié de la population de Lyon vivait du travail de la soie. On comptera jusqu’à 30 000 tisseurs.

La Croix du 24/08/2018

Une vielle photo montre l’intérieur de l’atelier du tisserand, c’était le lieu unique de vie où toute la famille travaillait

En visitant la boutique du 68 rue Saint Jean nous découvrons l’histoire de la soierie lyonnaise, l’activité des soyeux, les négociants en soie et soieries et celle des canuts, qui travaillent sur les métiers à tisser. L’histoire des canuts est connue, ce seraient les premiers travailleurs qui se sont mis en gréve pour revendiquer une meilleur rémunération du travail à façon . Les canuts se sont révoltés en refusant leur nouvel outil de travail, le métier Jacquard qui permettait des gains de productivité donc réduisait le prix du travail. La première révolte a eu lieu en 1831 et avec les suivantes ont été réprimés très durement.

Texte d’Aristide Bruant (1910)

Des ouvrages de soieries,

Outre les vêtements prestigieux confectionnés en soie et fils d’or et argent, à Lyon depuis plusieurs siècles, nous découvrons les tableaux de soie encadrés reproduisant des portraits. « Les soieries lyonnaises » présentent une collections importantes de ces œuvres d’arts si particulières, précurseuses de la photographie. Est-ce un hasard si Lyon est devenue depuis plusieurs décennies, la capitale de la photographie ?

Portrait tissé en 1858 par les Ateliers Carquillat de Lyon

Pièce en velours dévoré (traité avec un produit rongeant qui détruit partiellement son poil et laisse apparaître les motifs en relief et la transparence de la soie).

Différents carrés , étoles, écharpes…souvent en série limitée

N’hésitez pas comme nous, à pousser la porte du 68 rue Saint Jean, vous y retrouver sûrement le sympathique Édouard. Vous pouvez aller également au 11 rue Mourguet pour rencontrer Ludovic et Romain dans leur atelier , l’un des derniers de Lyon. Vous pouvez également aller sur leur site pour acheter des carrés, des écharpes, etc… et même des masques anti covid.

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