L’Afrique au Théâtre d’Orléans

L’Afrique au Théâtre d’Orléans

La fête à Orléans

Photo FNAC

La tournée française de la chanteuse malienne Oumou Sangaré passait par Orléans mardi 22 novembre.

La grande salle de théâtre (900 places) était comble. Abonnés des spectacles « Musiques du Monde » de la Scène Nationale et les fans de cette malienne appelé la « Tina Turner »du Mali par le célèbre Salif Keita, se sont retrouvés le temps de cette soirée qui marquera sûrement l’histoire du théâtre d’Orléans par son ambiance exceptionnelle.

Malheureusement je ne connaissais pas cette immense chanteuse, pourtant elle chante dans le Monde entier depuis 30 ans et je suis heureux d’avoir choisi ce spectacle un peu par hasard …

« Un ambiance d’enfer » j’ai entendu en sortant avec la réflexion :  » mieux qu’un match de foot ! » . Les spectateurs scandaient les mélodies, dansaient au rythme de la chanteuse et de ses 5 musiciens , certains étaient prêts à franchir la scène. Un jeune Burkibé pourtant intimidé a réalisé quelques secondes une brillante exhibition remarquée par Oumou . A la fin du concert, le public de la Scène Nationale chauffé à blanc a vécu debout les derniers morceaux . On serait resté encore longtemps dans cette ambiance joyeuse et simple. Nous avons fait une fois de plus l’expérience de cette Afrique chaleureuse que nous aimons tant.

Photo RFI

Dommage de ne pas comprendre le bambara, la langue d’Oumou Sangaré, pourquoi ne pas traduire en français ses paroles car elles devaient être engagées ? Dans ses quelques explications, elle a appelé les amoureux à faire l’amour et à bannir la guerre. Elle a qualifié la grande ville e Tombouktou,  » la ville la plus importante du monde » . Sûrement qu’elle avait des mots forts pour son pays.

En parallèle, Oumou Sangaré ne cesse de s’engager contre les mariages forcés, la polygamie, l’excision ou la déforestation. De plus, c’est une militante active pour l’émancipation des femmes et pour le plaisir féminin.  

Par Rosa Tandjaoui (CulturAdvisor)

Dans la chanson Gniani Sara, Oumou Sangaré chante : « Oh femmes, un jour les insultes et les brimades que vous supportez ne seront plus qu’un mauvais souvenir. Persévérez dans vos combats et vos sacrifices : Dieu voit tous vos efforts et il les récompensera. »

Alors que peut elle pour son pays ?

Son pays, victime du djihadisme, s’enfonce dans la pauvreté . Le Mali vient d’interdire les ONG soutenues par la France. Des prêtres sont régulièrement kidnappés, etc…De plus comme son voisin le Burkina Faso, les voyageurs étrangers sont interdits .

Le Mali déconseillé aux voyageurs

A l’intérieur, Oumou Sangaré ne peut être rien faire d’extraordinaire, à voir ? Son rayonnement international doit contribuer à ce que l’on enfonce pas plus le Mali dans les ténèbres . Pour nous, qui avons eu la chance de visiter Mopti et la région de Bandiagara, nous avons perçu la richesse d’âme et le courage des gens habitant les villages que nous avons traversés. Maintenant il reste nos souvenirs, nos rencontres et nos photos… mais aussi le bonheur d’écouter Oumou Gangaré :

Dernière minute ! je viens de recevoir en cadeau de mon fils, l’album « Timkutu » et je découvre à l’intérieur un livret avec les traductions des chansons et elles confirment que Oumou Sangaré a des paroles fortes.

Dans « Kélé Magni » : « La guerre est un fleau ! Ma patrie risque de disparaître ! » Et elle conclue: « La guerre est à Tombouctou, elle est partout au Mali…Evitons la guerre parcequ’elle n’a jamais rien construit ! « 

Timbuktu

Timbuktu est le titre du 12ème album de Oumou Sangaré . Timbuktu ou Tombouctou sur le fleuve Niger. « La ville sainte… ville de sciences et de savoir…Toubouctou abritait la plus grande université du monde…Tombouctou la ville des 333 saints… » chante Oumou Sangaré.

En septembre 2003 venant du Burkina Faso, nous étions à Mopti à l’est du Mali, sur les bords du Niger . De ce port partaient les voyageurs, les commerçants pour les régions en amont, dont Tombouctou.

(Photo d’archives 2003), Mopti le port

(Archives septembre 2003) A Mopti sur le Niger en route vers Tombouctou

Comme partout la danse … sur le bord du Niger

(Photo archives septembre 2003) Sûrement une sœur de Oumou Sangaré

(Photo d’archive septembre 2003) Coucher de soleil sur le Niger

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