À la recherche des propitheques soyeux

À la recherche des propitheques soyeux

Le parc de Marojejy au nord-est de Madagascar, 60000 ha, sommet 2132 m d’altitude .

A Manantenina, nous avons troqué notre chauffeur contre des porteurs, un cuisinier et un guide. Ce qui veut dire que nous allons au campement la haut dans la réserve de Marojejy.

Notre jeune guide présentant le chemin à parcourir dans la réserve.

Nous nous engageons dans la montée vers le camp I, nous traversons deux villages et admirons en contre bas les rizières dans lesquelles les paysans, tous âges confondus, s’activent.

Je suis étonné par le revêtement du chemin, mieux qu’un chemin de randonnées chez nous ! La majprité du parcours est pavé comme les routes de l’Antiquité, les parties au dénivelé important sont construites en escaliers . Les seuls endroits non recouverts de pierres sont les espaces où les racines traversent le chemin, nous sommes dans une réserve nationale, classée au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO.

Des kilomètres de chemin empierré.

Je suis admiratif par le travail accompli : tous les matériaux ont été assemblés par la main de l’homme, dans des conditions très rudes dans une forêt dense, loin de toute habitation . Chapeau, je pense que ce parcours s’est réalisé progressivement. Le responsable croisé sur le parcours de montée nous explique que cet équipement est en perpétuelle amélioration.

Aller en dehors de ce sentier est une autre affaire !

Au camp 2, plus haut à 2h30 de marche, on nous propose avec quelques monnaies supplémentaire de nous emmener observer  le fameux lémurien appelé propitheques soyeux. Ils en ont repéré une famille à 4h ce matin !

N’ayant jamais observé ce lémurien nous partons à l’aventure. « Ce fut dur »…

Un dénivelé important, une piste étroite et souvent invisible. Cette montée ressemblait à une montée à travers la montagne dans la neige épaisse. En effet nous sommes dans la forêt primaire et l’épaisseur de l’humus est très importante, on s’enfonce à tous les pas.

Au bout d’une approche qui m’a apparu très longue, le guide nous montre là haut dans un arbre, l’animal tant recherché.


Nous sommes 5 a 6 à admirer ce magnifique lémurien. Puis on nous indique un autre arbre et là trois propitheques semblent s’amuser. De temps en temps d’un long bond ils se déplacent sur un autre arbre. Comme si ils s’amusaient, eux aussi, de notre présence, ils s’approchaient presque curieux de nos appareils photos qui ne cessaient de les mitrailler comme des stars. Le guide interdisait régulièrement l’utilisation de flash. Pour ma part je suis fier de n’avoir pas troublé la vue de ces animaux, en n’utilisant que la seule sensibilité photographique (800 Iso) de mon Canon, malgré la faible luminosité de ce sous-bois.

Laissant ces paisibles animaux à leurs jeux, nous sommes redescendus au camp 1 et là sous nos fenêtres, nous avons pu bénéficier d’un spectacle extraordinaire : le dîner de plusieurs lémuriens des bambous, un autre type plus petit et théoriquement plus timide. J’ai même eu la chance pendant près d’une heure, d’en observer un, entrain de manger avec une désinvolture étonnante, les jeunes feuilles d’une longue tige de bambous. Quel bonheur !

Il est réputé timide pourtant pour nous devant notre campement le lemurien des bambous se délecte des pousses de bambous.

La fatigue, le mal aux pieds, l’inconfort de l’hébergement vaut bien le spectacle d’observation de ces créatures exceptionnelles, presqu’attachantes !

Notre bungalow…

 

 

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