Passeur de Loire à Mindin

Passeur de Loire à Mindin

Rencontre avec le dernier des passeurs du bac de Mindin.

Il s’appelle Léon, il a 88 ans, il habite Mindin de l’autre coté de l’estuaire de la Loire, face à St Nazaire.

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Ecouter son témoignage sur le travail à bord du bac :le-bac1

Pendant  33 ans, il a été matelot sur les bacs qui reliaient St Nazaire à Mindin St Brévin jusqu’en octobre 1975.
Je l’ai rencontré  chez lui, une petite maison construite de ses mains « sans rien demander à personne » c’est à dire sans aide ni  prêt. Il fallait bien qu’il « donne un toit à ses 7 enfants ».
Les bacs étaient des bateaux à fond presque plat ; « Le St Christophe, 120 m de long traversait l’estuaire par tous les temps  en un quart d’heure à 10 nœuds, il pouvait transportait 90 voitures ». « Le St Christophe avait été mal construit, il était trop lourd et souvent à l’accostage il cassait des éléments du débarcadère. « . « Le St Gildas transportait 120  voitures. »

Le St Christophe près du débarcadère de St Nazaire
Le St Christophe près du débarcadère de St Nazaire

le dernier bac  arrivant à Mindin

Il y avait toujours un bac de réserve en cas de panne.
Sur chaque bac , travaillaient 6 personnes , 3 matelots, 1 mécanicien, un graisseur et le capitaine. « C’est lui le patron à bord, on faisait notre travail et il nous respecté. »

Quand il le fallait tout l’équipage s’y mettait, mécanicien, graisseur, etc… : « un soir, le bac devait partir et pour qu’elles soient livrées le plus rapidement aux marchands de St Nazaire, nous avons embarqué 200 caisses de sardines  venant de St Gilles en quelques minutes. »

Ecouter le témoignage de Léon sur cet épisode : le-bac21
En parlant du temps de travail « en ce temps là », 14h à 15h  par jour, Léon ne manque pas de critiquer les jeunes d’aujourd’hui qui « se plaignent toujours d’être fatigué ».

Avant d’être engagé sur les bacs, Léon « a fait la pêche » dès l’âge de 14 ans .  Il fallait tirer le chalut en coton à « l’huile de bras ».
Après avoir été matelot pendant 3 ans aux Ponts et Chaussées de Paimboeuf , sur un dragueur, il est engagé par la compagnie de navigation de Loire Maritime.
Il nous explique les conditions de cette embauche. Un bistrot, dans un coin un  homme influant qui entend qu’il venait de débarqué des Ponts et Chaussées. L’homme s’étonne qu’il reste sans travail et lui propose un poste de matelot au bac. Léon lui indique qu’étant de la classe 41, les allemands le « coursaient » pour aller au STO. L’homme influant qui était le patron des bacs va à la Commandanture et arrange tout. Et c’est ainsi que notre jeune Léon se retrouve réquisitionné  au bac « dans l’heure » et y restera 33 ans.
Il y vivra des moments agréables : la solidarité, les clients sympas mais aussi des moments plus pénibles. Par exemple l’hiver quand il fallait récupérer les amarres qui tombaient dans l’eau gelée, « les doigts gelés, mes enfants, comment ça pouvait faire mal ! ».

Le pire a été pendant les bombardements de St Nazaire par les Américains . Le bac poursuivait ses rotations malgré les bombes, ils venaient de « remonter le panneau » (la porte du bac) quand effrayés ils ont vu « une immense gerbe d’eau à 100 m du bateau »…
Une autre fois, lors d’une alerte ils refusent de partir et se réfugient dans un abri. Les allemands les font prisonniers. Pendant quatre jours Léon s’est retrouvé otage avec 200 nazairiens au camp de Savenay. « Heureusement qu’il n’y a pas eu un imbécile pour tirer sur un allemand dans la région, ils nous ont libéré et j’étais le premier à sortir ! » « J’avais le numéro 24 définitivement gravé dans ma mémoire ». Les allemands ont effectué cette rafle dans le quartier du Petit Maroc, près du débarcadère du bac. Ils étaient furieux de l’opération qu’un commando  britannique avec le Campbeltown avait menée quelques jours auparavant. Ce dernier venait de rendre le port de St Nazaire inutilisable pour la réparation de leur sinistre destroyer Tirpitz.
Le lendemain de sa libération, Léon retrouvait le bac.

Léon nous décrit les bombardements de St Nazaire : le-bac3
Il fallait assurer le passage des travailleurs de ST Nazaire qui habitaient de l’autre coté de la Loire. Ils étaient près de 600 venant en vélo prendre le bac.
Il y avait aussi les voitures, les camions et les cars « Chausson ». Il fallait en monter un maximum pour réduire l’attente. Faire entrer un car « Chausson » demandait beaucoup de doigté de la part du matelot qui guidaient le chauffeur et après « crocher » dans les roues ». Il n’y avait pas beaucoup de centimètres entre les voitures. Léon se souvient d’avoir pris le volant des mains d’une conductrice pas sûre d’elle.
« Nous devions faire entrer toutes les voitures et nous revenions pour prendre les dernières arrivées ». « Les docteurs et les ambulances étaient prioritaires ». Léon raconte volontiers sa mésaventure avec Léon Zitrone qui voulait passer devant tout le monde, en retard pour commenter une coure hippique à La Baule et qu’il a interdit de bac avec l’accord du capitaine qui faisait confiance à son équipage. Il y avait surtout des « braves gens » comme Charles Rigoulot, « repéré grâce à  son blouson de cuir ». Ce prestigieux champion du Monde d’haltérophilie « nous a donné 30 centimes pour boire un coup ».

Léon et ses camarades ont fait la grève une seule fois ; ils demandaient de bénéficier des heures supplémentaires majorées. Ils étaient défendus par un ancien … moine, « qui avait de l’instruction », en contrepartie ils ont payé leur carte syndicale. « On a gagné , on était comme des rois ».

Avec le tourisme et l’augmentation du nombre de voitures, le travail devenait plus pénible et « interminable le soir ». A quelques mètres du débarcadère, le pont de St Nazaire s’achève après deux ans de travaux et des années d’études. Ses 3356 m de longueur et ses 60 mètres de haut sont  impressionnants.

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Le 18 octobre 1975, le pont le plus long d’Europe à cette époque est ouvert à la circulation. La veille au soir, le service du bac a été arrêté. 90 employés ont été tous reclassés, certains ont tenu les barrières de péage, Léon qui avait 55 ans a retrouvé du travail près de chez lui comme veilleur de nuit à la Départementale, qu’il quittera 9 ans après.

Il est très fier de ses 50 ans de travail. Maintenant il coule une retraite bien gagnée avec son petit jardin, ses amis, ses enfants, sa petite voiture pour faire les courses ; son âge ne lui permet plus de prendre sa plate pour quelques  pèches en Loire mais il est toujours prêt comme toute sa vie à « donner un coup de main » et … à raconter cette vie si dense.

Ce qui reste de l'ancien débarcadère
Ce qui reste de l’ancien débarcadère

31 réflexions sur « Passeur de Loire à Mindin »

  1. bravo Bernard pour le témoignage de Léon, pour
    garder la mémoire avant qu’elle ne disparaisse.
    3 questions
    -par très gros temps les bacs ne circulaient-ils pas ?
    -les bacs st Christophe st Gildas ont été remplacés par des bacs amphidromes, mais en qu’elle année ?
    -quel était le prix de passage, piéton, cycliste et véhicule automobile, en 1974 ?
    Merci d’avance pour les réponses.
    bernard billon

    1. Je n’ai pas les infos demandées. J’ai vu des bacs dans la grosse mer en juillet ou août pendant mes vacances d’enfants, ils avaient beaucoup de mal à accoster surtout par vent de mer. Je crois avoir entendu que le bac était un service public qui devait fonctionner 365 jours par an. Léon est mon voisin, lors d’un prochain séjour je lui poserais ces questions. A moins qu’un internaute ait les réponses. Merci d’avoir lu ce petit billet. Je pensais qu’il aurait intéressé l’écomusée de St Nazaire auquel j’ai envoyé le lien mais je n’ai jamais eu de nouvelles. Je mettais à leur disposition les enregistrements complets de cette rencontre !

  2. Bonjour,

    C’est avec un peu d’émotion que j’ai lu l’article concernant le témoignagne de Léon sur le bac qui faisait la liaison entre mindin et Saint Nazaire. Merci pour ce témoignagne. Cela permet de garder en mémoire une période révolue et de conserver une trace de l’histoire de Saint Brévin. Cela m’a rappelé une période de ma vie, puisque j’ai passé à Saint Brévin l’Océan, mes vacances scolaires lorsque j’étais enfant et adolescent et avec mes enfants ensuite (1958 à 1996). Aller à Saint Nazaire avec le bac était une fête et je me rappelle du marchand de crevettes au débarcadère à Saint Nazaire. Si mes souvenirs sont exacts, il me semble que le bac fonctionnait qu’une partie de la journée et qu’en cas de fortes tempêtes, son activité était suspendue.

    Pour répondre au précédent intervenant sur ce site, les bacs Saint Christophe et Saint Gildas (j’ai des odeurs de mazout qui me reviennent à l’esprit) ont bien été remplacés par d’autres bacs mais je ne puis donner de date, ni de noms des bacs remplaçants.

    François DUBUS

  3. Léon ne vous a pas parler de faire une signature;?……A l embarcadère ( bar )…!J ai connu Léon en 1967,je campais derrière chez lui avec ma femme et des jumeaux (garçon et fille),qui ont appris a marcher dans le sable .Que de souvenirs avec cette famille super….

    1. Merci pour ces critiques rapides. Merci aussi de me donner des idées pour éviter aux lecteurs de s’endormir. A bientôt.

  4. le club cyclo de mesnard, en vendée, vous salue bien, et vous remercie pour toutes ces infos très intéressantes .ma question:peut-on traverser encore la loire, par le passeur, le vendredi 13 mai 2011, vers 14h30.Ce serait merveilleux pour notre 20ieme randonnée de printemps, qui cette année, doit nous conduire a pénestin, avec nos 14 cyclos, et nos admiratrices avec les voitures.mais surtout, ne le dites a personne.
    (pour nos dix ans, nous avions traversé la loire au pèlerin.)

  5. Nous sommes les voisins de Léon .Il est décédé le 25 mars .Merci de prévenir votre mère Mme ROBERT , nous n’avons pas son adresse .Un grand témoin est parti .Vous pouvez nous répondre !!

  6. Monsieur,
    je vous informe que Mr Besseau est décédé fin mars début avril.
    Comme vous l’avez bien signalé Mr Besseau était un personnage qui gagnait à être connu.
    Nous avons au musée toute une documentation sur les bacs et leur histoire.
    Venez nous voir.

  7. Merci a vous de raconter si bien une petite histoire de notre vie Nazairienne, j’étais jeune aujourd’hui j’ai 83 ans je prenais souvent le bateau pour aller à St Brévin. Cela me rappelle également les douloureuses années de guerre a SrNazaire. Je croyais que le St Christophe avait brûlé qu’en est-il merci a vous

  8. Bonjour Mr Robert .
    Merci pour ce très bon documentaire qui nous permet de revoir les souvenirs du bac ou mon père a passer une partie de sa carrière . J’ai retrouvé sa voix avec son franc parler .
    Merci au musée de la Marine pour garder ses mémoires certainement le meilleur hommage qu’on peut lui rendre . Merci

    M

  9. Bravo pour avoir rendu hommage à ce personnage d’une époque « révolue ». j’ai lu dans les commentaire qu’il est depuis décédé. Il aura tout de même sûrement appris la future mise en place d’un nouvel embarcadère et cela l’aura, je pense, fait plaisir.
    Pour ma part, nazairien « d’importation », je découvre un morceau d’histoire de la région que j’apprends à connaître et dont j’apprécie l’Histoire.
    Merci.

  10. Bonjour à tous

    Quel plaisir de lire les souvenirs de Léon , celà me ramène dans les années 1950/1970 ou les bacs fonctionnaient encore . Par contre il y
    avait aussi le  » Portland  » . J’ai habité St Brevin de 1950 à 1970 et je
    crois me souvenir que les bacs amphidromes ont fini leurs carrières ,
    un entre Royan et Le Verdon , et l’autre entre La Rochelle et l’Ile de Ré
    pour le second
    Bien cordial salut . Frantz

  11. Mes parents avaient une maison à saint Brévin-les-pins.
    Les premiers temps le train ne nous amenaient qu’à Nantes où nous prenions le pont transbordeur pour aller chercher les cars verts des
     » chemins de fer d’intérêt local du morbihan « . Puis ensuite nous arrivions à saint Nazaire et terminions notre voyage en prenant le bac.Il y avait le saint Christophe, le saint Gildas et une ancienne péniche de débarquement transformée en bac: le Portland.
    Pour une partie de ma famille aux USA qui aimerait voir ou ma soeur a vécu,je suis à la recherche de photo de ces bacs dont ils ont entendu parler.
    Quant à Léon, je me souviens de lui et je n’étais pas peu fier quand pendant la traversée il me parlait de son travail et me permettait de regarder de la passerelle les manoeuvres de l’accostage. Et pour ma part je n’ai jamais vu une traversée annulée même par très gros temps et je me souviens d’une traversée en septembre pendant les marées d’équinoxe, je n’étais pas très fier
    et cela qui amusait Léon…

  12. Je ne me souviens pas de Léon, mais j’ai des souvenirs impérissables de nos différentes traversées entre Mindin et St Nazaine où nous allions manger des croquets aux amandes dans une boulangerie située près du port.
    J’étais gamine à l’époque et nous étions, avec mes soeurs, admiratives des employés qui savaient faire manoeuvrer et tenir cars et voitures dans un mouchoir de poche. Nous avons passé plus de 10 ans de vacances à St-Brévin les Pins avec nos parents, toujours dans la même maison et toujours avec les mêmes habitudes. Nous étions impressionnées par les blockhaus de St Nazaire, souvenirs d’une guerre déjà ancienne (1960), que nous voyions de plus en plus grands au fur et à mesure de notre avancée vers le quai. Je me souviens avoir pris le bac par temps de brume et nous aimions beaucoup entendre sa corne de brume et celle du bac que nous croisions mais que nous ne voyions pas…
    Je me souviens que l’un d’entre eux s’appelait le Saint-Gildas, peut-être y avait-il aussi une « Duchesse Anne » ?
    J’ai été triste d’apprendre leur arrêt, même si le progrès continuant sa course, la construction du pont était devenue indispensable. Un des internautes ci-dessus parle de la construction d’un nouvel embarcadère. Y aura-t-il à nouveau un bac à Mindin ?
    Merci pour ce précieux témoignage que j’ai découvert par inadvertance. Il a ouvert la porte à des souvenirs enfouis depuis longtemps.
    Cordialement.

    1. Merci de ce témoignage.J’ai eu beaucoup de chance d’enregistrer Léon. N’allant plus à Mindin ni dans les environs je ne connais pas l’actualité du bac. D’ailleurs je ne vais lus à Mindin principalement parceque le bruit que font camions, motos et voitures sur le pont m’est insoutenable. Dommage qu’aucune installation anti-bruit n’ait été réalisée.Les bacs ne provoquaient pas tant de nuisances sauf le flot des voitures qui attendaient au débarcadère.

  13. Bonjour,
    Ces bacs, sont toute mon enfance également. Il y avait le Saint Gildas que je trouvait très beau avec ses deux portiques qui dissimulaient les conduits d’échappement et sa passerelle très moderne. Le Saint Brévin un peu plus ancien avec deux timoneries. Ces navires étaient destinés aux embarcadères portiques fonctionnants comme des ascenseurs pour ajuster le palier en fonction de la marée. Je sursautait à chaque appareillages lorsque le timonier donnait un furtif coup de trompe. Ca cassait pas mal les oreilles. J’ai adoré ces bacs. Je regrette beaucoup leur disparition.

  14. Bonjour,
    J’ai écris le commentaire ci-dessus, précèdement.
    Pour info, j’ai découvert que le Saint Gildas de 1964 est toujours en service aujourd’hui. Il s’appelle à présent « Arlequin Rojo » il est exploité aux canarie par la compagnie BALARIA. Il a été partiellement refondu au niveau des superstructures et transformé avec une rampe articulée à chaque extremités. Fini les embacadères ascenseurs. Il arrive à quai comme un navire classique. Sa livrée a changée également en bleu et blanc.Toutefois, il est bien reconnaissable. Encore en service, on peut dire que Dubigeon construisait du solide…..
    Cordialement.

  15. Bonsoir. Je fais actuellement l’inventaire des bacs de la R.D.P.E. et je peux vous dire ceci: le Duchesse Anne a été rebaptisé le Côte de Blaye pour la liaison Blaye-Lamarque le St-Brévin et le St-Gildas ont été rebaptisé l’Aunisien et le Saintongeais pour la liaison La Pallice-Ile de Ré. Pour le St-Christophe, je ne sais pas ce qu’il est devenu et pourrai-je avoir des renseignements concernant le Portland? Merci pour la réponse.

  16. Je travaille au musée de la marine de Mindin à St Brevin. Je recherche de la documentation sur les deux bacs « St Christophe » et « St Gildas ». J’ai découvert votre document. J’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs fois Léon Besseau et notamment lorsqu’il a été interviewé par les journalistes de F3.
    Pour les internautes intéressés par l’histoire des bacs je tenais à leur dire que le musée de la marine de Mindin possède des documents, trois maquettes de bacs outre les deux précités nous avons un bac amphibie. Nous nous voulons être la mémoire de la construction navale dans la région. cela serait avec grand plaisir que nous aimerions vous rencontrer.

  17. Je cherche des photos (ou moyens d’en obtenir) des bacs de Mindin, premier St Christophe, deuxième, St Gildas et Portland;
    Mon grand-père, A. BAUL, a été le directeur d’exploitation des bacs avant et après ma guerre. Il a dû prendre sa retraite début des années 60 ( à la mise en service des bacs amphidromes, qu’iol; a géré pendant un an je crois.

  18. Beaucoup d’émotion pour moi. Mon père Raymond Hervé était capitaine du Saint Brevin puis du Saint Gildas l’été (l’hiver il était sur ceux de la Loire Maritime à Coueron ou au Pellerin). Il est décédé en 1974.
    J’ai moi-même travaillé au moins un mois chaque année de 1969 à 1973 comme « pontonnier », à l’embarcadère de Mindin. J’ai également fait la caisse. Nous travaillions tous les jours de la semaine de 6h45 à 13h un jour et de 13h à 22h le lendemain. A partir de 1971 on avait deux jours de libres par moi. Le nombre d’heures etait important et la paye intéressante. Et quand j’ai pris ma retraite, cela a représenté un nombre intéressant de trimestres.
    Nous étions toute une bande d’étudiants à renforcer l’été l’équipe de permanents. (L’hiver il n’y avait qu’un bac et une seule rotation par heure contre deux l’été (et trois avec la Duchesse en cas de bourre, au quart à St Naz’ et moins le quart à St Brevin). Il y avait aussi des retraités du métro qui habitaient Mindin (Raymond et Longepe dit l’épée longue). Maurice Le Moigne était responsable. Il habitait à l’etage de la gare martime. Il y avait également Léon, Yves, Alain et le beau-frère de Monsieur Le Moigne dont j’ai oublié le nom. Les tarifs étaient nombreux et détaillés. Le moins cher concernait les bicyclettes et brouettes non accompagnées (sic).;Le midi, il fallait faire la caisse sans calculatrice et les rouleaux de pièces… Je préférais le parking et le contrôle. J’y ai vu Tabarly, Jean Nohain, Francks Blanche…

  19. Bonjour je cherche des infos sur l’après-guerre ou les gens n’avaient d’autres choix que de vivre dans les blockhaus de Mindins.
    Ma mère y a vécu en 1953.

    1. Bonjour à tous
      Bonjour Céline

      Sur la batterie du Pointeau, il y avait un Monsieur que tout le monde appelait  » Jimmy le Rouge  » qui habitait une casemate.
      Sur le terrain ou se situait la maison de mes parents (1 Av. des Ecureuils aux Rochelets) il y a un blockhaus qui était « squatté » par une dame agée qui est décédée dans le local technique attenant. Sur la dune en haut de l’Av. du Rocher vert (Rochelets) il y avait un ancien prisonnier de guerre allemand qui se prénommait Willy qui vivait dans le bunker télémètre (Fl 184) . Un couple vivait également sur ce site, dans une des 6 cuves d’artillerie FL 243 personnages biens connus à St Brevin..

      Voilà ……
      Frantz Schmitz-Oréglia

  20. Emouvants témoignages d’histoires de notre patrimoine Nazairiens.

    Turballais des années 1960, je me souvient de mon bonheur, lors de nos départs en vacances quand, avec la caravane et la 4L Renault nous embarquions pour l’aventure, dans le « Bac de Mindins », comme nous l’appelions à l’époque. Quels souvenirs et quel belle façon de débuté nos voyages.
    Merçi

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