Rencontre à Madagascar suite4 (novembre 2007)

Rencontre à Madagascar suite4 (novembre 2007)

Il était midi quand nous avons débarqué à Ony Hôtel. Nous venions de traverser à la rame puis au moteur les lacs de Anjaraborona, de Rasoabe et de Rasomasay. Ces lacs liés artificiellement par le canal des Pangalanes.
Nous sommes accueilli par d’agréables jeunes filles

et par un homme genre Robinson Crusoé en bermuda et chapeau de paille.

Monsieur Luc

Je lui demande qui il est , il me répond qu’il est un des gars de l’hôtel et qu’il s’appelle Luc. Quelques minutes plus tard je me ressaisie et me rappelle que j’ai lu sur le guide que le Directeur de l’Hôtel Ony s’appelle Luc…
Ainsi nous avons fait connaissance avec Monsieur Luc, fondateur, constructeur de ce lieu inoubliable, caché dans la végétation de cette presqu’île.
Il faut être à Madagascar pour trouver un Directeur d’Hôtel qui vient discuter régulièrement avec ses clients, qui leur propose des sorties et surtout qui partage avec le personnel tous les travaux .
Il m’expliquera plus tard qu’il a créé cet hôtel à partir de rien, qu’il a acheté le maximum de terrain pour laisser aux « clients » le maximum de tranquillité. Pour cela il hésite à faire percer une piste le reliant à la nationale 2.
Comme son hôtel est loin de tout, l’électricité est fournie par un groupe, une pompe récupère l’eau du lac qui filtrée sert à la vie de l’Hôtel.
Monsieur Luc a même inventé une chaudière individuelle à bois qui chauffe l’eau de la douche de chaque bungalow.
Actuellement il projette d’utiliser éoliennes et panneaux solaires, mais il s’agit d’un investissement important et « l ‘Etat ne nous aide pas ».

Pourtant cet hôtel au bord de l’eau fait vivre beaucoup de monde ; comme partout à Madagascar le personnel sur place est nombreux, cuisine, service, menuisiers, piroguiers-skippers, etc…

Charpentier naval

Ony Hôtel fait vivre également les deux villages distants de quelques kilomètres (40 mn à pieds ou 15 mn en pirogue). Les pêcheurs amènent quotidiennement leurs délicieuses prises, les paysans leurs cultures . Et comme ces villages sont pauvres, Monsieur Luc a décidé de financer l’école et de payer l’institutrice de Ampanotoamaizina, le village du Chef que nous avons rencontré (voir précédent portrait).

Ecole

D’ailleurs régulièrement, en soirée, les musiciens et danseuses de ce village proposent aux touristes de l’Hôtel, leurs musiques, leurs chants et leurs danses. Dans la nuit (très noire) pour rentrer chez eux ,ils referont à pieds avec des petits enfants, les 40mn de chemin dans la forêt qui nous avaient semblé interminables.

Dans un village voisin le musicien

Notre voyage se poursuivant plus au Nord , nous avons dû prendre congés de Monsieur Luc ; j’ai l’impression que j’aurais eu encore beaucoup de choses à apprendre de lui, de sa vie loin de tout (le seul accès ce fait en large pirogue couverte et motorisée), de ses projets, de ses idées sur le développement du tourisme à Madagascar.

La pêches des femmes

Les bateaux de voyageurs

Nous avons été admiratif de son comportement avec le personnel car chacun semble travailler avec beaucoup de plaisirs.

Les plantes carnivores

Alors si vous passez par là n’hésitez pas à réserver votre séjour chez lui, que du bonheur : le calme des bungalows fabriqués en matériaux traditionnels, les baignades dans les eaux transparentes du lac (surtout à l’arrière), les ballades accompagnées dans les villages, les ballades dans la forêt ou sur le lac et surtout les repas plein de surprises agréables (un riz exceptionnel à mon goût) !

pour en savoir plus : http://onyhotel.free.fr/

J’ai oublié un détail … Monsieur Luc est malgache…

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