Lanslebourg, janvier 2020

Lanslebourg, janvier 2020

Je vous fais profiter de quelques photos de janvier 2020, notre dernier séjour en Haute Maurienne . Nous aurions dû y retourner en avril mais confinement oblige il nous reste le rêve.

Une journée vers les sources de l’Arc

L’Arc est la rivière qui coule à Lanslebourg et prend sa source au bout de la vallée de la Maurienne à 2750 m d’altitude. Avec nos amis langrins (habitants de Lanslebourg) nous avons décidé de la remonter .

L’Arc à Lanslebourg au Printemps 2019

Le beau temps que nous avons ce matin à Lanslebourg semble généralisé sur la vallée et devrait se maintenir .

Il fait beau sur Lanslebourg et la Dent Parrachée ( 3700m) est encore plus somptueuse

Nous allons parcourir 40 km et stationner notre voiture à Bonneval sur Arc, le dernier village de la vallée. Équipés de bâtons et de chaussures appropriées nous devons remonter encore plus haut le long de la rivière devenue torrent pour atteindre  l’Ecot », un hameau, à 2000m d’altitude.  Nous avons un objectif précis: arriver à 13h chez Mumu .

Nous empruntons la route vicinale sur la rive gauche car le chemin qui longe l’Arc sur l’adret (rive droite) est interdit ;  nous savons que sur ce sentier un agriculteur est décédé, surpris par une avalanche l’hiver dernier.

Sur le chemin, l’oratoire Saint Landry du 17ème siècle

Un peu plus haut nous traversons le torrent sur le pont romain et reprenons le sentier de l’adret pour accéder à l’Ecot .

Nous retrouvons le même chemin qu’août 2018. A cet endroit le torrent se faufile entre les moraines de cette ancienne vallée glacière.

En été 2018

Après 1 heure de marche nous arrivons en vue du hameau situé sur un promontoire à l’abri des crues printanières du torrent.

Le hameau de l’Ecot est en vue. Les films « Belle et Sébastien »ont été tournés ici
L’Ecot en été 2018

Chez Mumu…

Nous avons bien marché, c’est donc à l’heure prévue que nous franchissons le seuil d’un chalet de Mumu, plus exactement celui qu’elle a hérité de sa grand mère. Nous y accédons par une  ruelle étroite et enneigée.

Naturellement nous ne retrouvons pas l’ambiance du chalet l’été avec sa terrasse des plus accueillantes où l’on peut s’attabler et se faire bronzer.

Après avoir débarrassé nos chaussures de la neige en les tapotant sur le seuil, nous poussons la porte et sommes envahis, presque étouffés, par la différence de température. Nous venons d’entrer dans la maison de Mumu. Toutes les tables sont occupées, heureusement que nous avons bien marché nous n’attendrons pas longtemps. Nous sommes environ une vingtaine de convives aux mines joyeuses et colorées.  Sans relâche une agréable serveuse passe de table en table avec des plats plus appétissants les uns que les autres, sans oublier des desserts magistraux. Mumu est à la cuisine. Car ici à 2000m d’altitude, à 2 heures de Bonneval sur Arc, le village le plus proche , tous les plats et desserts sont confectionnés par Mumu. Les légumes qu’elle cuisine sont récoltés l’été dans son jardin. Notre restauratrice a été longtemps gardienne d’un refuge d’altitude. Comme on ne peut pas faire ce métier  toute sa vie et qu’il faut bien tenir compte de la vie familiale et des enfants , Murielle est descendue de sa haute montagne.

Les petits diots  une spécialité de la maison

 

Mumu, lors de notre visite de l’été 2018

Quelques photos de l’Ecot trouvées dans mes archives d’Août 1969

En comparant l’Ecot de 2020 et celui de 1969 on se rend compte combien le patrimoine a pris de l’importance même dans un lieu aussi reculé que le fond de la Maurienne. Le tourisme et le goût pour la nature simple a sûrement beaucoup contribué à ce développement, Murielle en est une des actrices les plus courageuses, elle fait partager tous les jours son patrimoine.

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Nous sommes bien entre ces murs séculaires, pourtant il nous faut reprendre notre balade . Nous souhaitons aller plus loin possible vers les sources de l’Arc, tant que le sentier nous le permettra.

Avant de quitter l’Ecot la chapelle Sainte Marguerite du 12ème siècle, semble très fière sur son rocher. Les peintures intérieures que l’on a découvertes l’été 2018 ne rappellent-elles pas la vie dans ce fond de vallée. Cette chapelle a dû être le témoin de la fonte des glaciers nombreux autour d’elle et des immenses crues de printemps avant que la source, la haut, soit domptée par les grands travaux d’EDF.

Intérieur de la chapelle (photo été 2018)
Au dessous du hameau coule le torrent

En route vers le fond de la vallée

Des vagues sur la neige ?

Au lieu dit Trièves, deux directions possibles, vers le Nord ou vers le sud

Nous n’irons pas plus loin, les chemins ne sont plus nivelées pour la promenade . Nous effectuons une pause pour contempler le paysage : vers le nord en suivant le torrent de l’Arc, le domaine de la Lavenna avec le refuge du Carro , vers le sud (deuxième photo) la frontière italienne barrée par les arrêtes du Mulinet et la pointe de la Ciamarella (3675m).

Vue de la vallée haute de l’Arc vers sa source dans le Lavenna (3619m)
Vue en direction de l’arête du Mulinet , de la pointe Groscavallo (3404m), vallée du ruisseau de la Reculaz,

Retour

A environ 2000m, nous sommes dans le large espace qui sert de réserve à l’Arc qui déborde tranquillement avant d’être retenu par un des premiers barrages EDF dans le bas de l’Ecot.

Paysage de désert blanc
Clin d’œil de l’Arc profitant d’un léger dégel
Étonnante nature

 

Plus bas, l’Arc, encadré par des rochers, coule dans des gorges dont les bords sont décorés de jolies cascades glacées en modèle réduit

…et un cadeau dans le ciel

…pour conclure en beauté cette après midi entre amis .

 

3 réflexions sur « Lanslebourg, janvier 2020 »

  1. C’est vrai que c’est très beau. Ça rappelle des souvenirs récents… On se faisait une joie d’y retourner avec vous, ce sera pour une autre fois !

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