DEBZA à Orléans

DEBZA à Orléans

J’ai toujours beaucoup de bonheur de faire connaissance  avec le dernier graffeur que Ludovic Boureau et Jean Michel Ouvry accueillent pour réaliser La fresque sur le #Mur d’Orléans près du cinéma des Carmes  en centre-ville. Voir également mes billets sur ce sujet sous l’étiquette « Arts urbains »

Ça faisait deux mois que la dernière fresque avait été produite sur ce Mur devenu lieu incontournable depuis presque 3 ans. Je n’avais pu assister à la mise en œuvre fin avril 2019, voir dessous des photos que j’ai prises quelques jours après.

Il me tardait de voir une nouvelle œuvre.

Les premiers traits de #Debza

Libre ce WE je me suis précipité, vendredi 10h, pour assister aux premiers traits de l’artiste.

10h31 vendredi 21 juin

Comme toujours l’accueil de l’artiste est agréable. Il arrive dans une ville qu’il ne connaît pas et tout de suite il se met à discuter avec les passants.

Malheureusement le temps passe, Debza, le toulousain, ne s’est toujours pas engagé dans ce mur de près de 6 m de long. Et puis arrivent des copains, des orléanais qu’il a rencontré lors de ces nombreux voyages . « Super, il va faire chaud et tu vas pouvoir m’approvisionner en bière !  » , dit-il à l’un d’eux, merveilleusement tatoué .

Ludovic et Jean Michel, les promoteurs de cette galerie à ciel ouvert, commencent doucement à stresser car la fresque doit être terminée demain après midi. Mais il apparait très vite que Debza est un pro et qu’il remplira son contrat quelque soit le temps passé à discuter.

Zebda a pensé à la fresque qu’il réalisera à Orléans : seule esquisse, sur son smartphone il a tracé les lignes qu’il respectera pour dresser les premiers traits supports de son imagination . Les promoteurs l’ont choisi en connaissance de son style et lui donnent carte blanche pour le reste. Quand on lui demande ce qu’il va réaliser, il répond « ça dépendra des gens qui passent … », à voir !

Le cartouche régulièrement installée lors de chaque fresque, un moyen de valoriser l’artiste

Un autodidacte

Souvent les graffeurs qui se produisent sur le Mur d’Orléans ont fait des études d’arts ou sont issus d’écoles d’Arts appliqués, Debza est l’autodidacte parfait. Enfant il aimait dessiner et le dessin ne l’a jamais quitté. Il a débuté par le tatouage, art qui l’a attiré vers la culture japonaise . Les mangas l’ont inspiré et depuis il ne cesse de parcourir le Monde autant comme tatoueur que graffeur.

En parcourant le web je l’ai trouvé en 2000 à Paris, dans le métro , à Marseille et naturellement à Toulouse sa ville natale. En 2014 il était au Canada, en 2018 en Allemagne, à Lima au Pérou, à Mexico, à Copenhague . En 2015, son rêve devient réalité puisqu’il est invité à exposer à Tokyo.

Les dates de 2019 se bousculent puisqu’on le voit à Brescia en Italie, à Annecy, à Chartres (Boulevard Chasles). Cet été il participe au célèbre Festival Colorama de Biarritz.

On pourrait penser qu’il soit blasé par ses voyages et  pourtant il continue à s’émerveiller du lieu dans lequel il arrive pour peindre :  » Sympa Orléans ! les gens discutent facilement ! Ce soir c’est la Fête de la Musique, je vais en profiter ! »  N’est ce pas la qualité du véritable  artiste de s’émerveiller pour tout environnement. Et puis quelle simplicité : comme je lui explique que je dois partir pour retourner chez moi, auprès de ma femme avec laquelle je suis depuis presque 50 ans… il me félicite avec toute sa spontanéité … de ses 30 ans.

Malgré ce contact facile et sympathique une chose nous sépare, mon appareil photo . En effet il est gêné d’être filmé en plan serré . « Tu me troubles « . Je comprends qu’il ne souhaite pas que son visage soit publié, je savais qu’il s’agit du souhait de nombreux graffeurs et j’ai tenté de respecter cette consigne.

La couleur des bombes qu’il a amené donne le ton de la fresque qu’il avait imaginée.
Régulièrement l’artiste s’arrête pour prendre du recul et voir ce que ça donne.

Et maintenant, nous avons deux mois, pour imaginer à notre tour …

Sérieux, ludique, japonisant, horreur….

J’ai constaté devant la fresque de Debza qu’on ne passe pas indifférent , le passant jeune ou âgé s’arrête et souvent à plusieurs les commentaires vont bon train : là je vois ….

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