Richesse de Madagascar, suite (octobre 2006)

Richesse de Madagascar, suite (octobre 2006)

Madagascar, une île au travail.

Parcourir Madagascar c’est aussi découvrir le courage des malgaches. Le métissage Indonésie-Afrique a donné à ces hommes et à ces femmes un caractère bien trempé. On a l’impression qu’ils se sont adaptés aux particularités de toutes les régions. Partout on voit travailler ces malgaches.

De la route nous contemplons des milliers d’hectares de rizières (ou autres cultures) en terrasse, les nuances de vert sont un enchantement. Tout le travail effectué sur ces terrasses a été réalisé manuellement, seul le « piétinage » de la rizière est effectué par une paire de zébus. Il faut être dans les champs du lever au coucher du soleil.

Très rarement nous avons rencontré des hommes assis sur un banc attendant que le soleil se couche, ils sont à la forge, à la construction des maisons, au bêchage, au battage.

Travail de la terre

La culture du riz

Nous avons été impressionnés par un nombre important d’hommes de tous âges (mais plutôt des très jeunes) entrain de réaliser la réfection de la route. Plus tard nous avons appris que des ONG rassemblaient les hommes sans travail et leur proposaient de travailler sur la route pour le compte d’entreprises de travaux publics. Entre parenthèse toutes sentent la France, par exemple tous les ponts sont estampillés Baudin Chateauneuf. La réfection ou la construction de routes est un bon moyen de développement ; nous pensons naturellement au tourisme, mais améliorer les moyens de communications terrestres c’est permettre aux paysans de vendre mieux leur production, c’est réduire les temps de transport pour se faire soigner, pour aller en classe, etc…
Ce n’est pas l’impôt comme chez nous qui finance ces grands travaux mais les aides venues de la Communauté Européenne, entre autres. Au moins, on peut voir que ces aides ne font pas que grossir les fortunes de quelques potentats au pouvoir. En parlant d’impôts, il semblerait que seuls les entreprises et les touristes, chaque fois qu’ils entrent dans un hôtel, paient des taxes.

Les cantonniers

Je pense aussi au courage qu’il faut à ses éleveurs pour aller vendre leur bétail au marché ; ils venaient de passer une semaine avec leurs bêtes pour parcourir jour et nuit les 160 km qui les amenaient au marché de Ambalavao.

Le marché aux zébus de Ambalavao

Nous avons donc vu une Ile au travail mais avec quelles conditions de travail très précaires ; le « tireur » de pousse-pousse doit parcourir plus de 50km par jour , nu pieds, souvent en courant pour gagner de quoi se nourrir le soir.

Les pousse-pousses d’Antsirabe

Les fondeurs d’aluminium ne craignent pas les brûlures, pourtant toujours pieds nus ils jonglent en permanences avec les coulées de fonte d’aluminium en fusion. Quant à leurs poumons…si j’en juge à la poussière d’alumine reposant sur mon appareil photo…ils ne doivent pas être très propres.

Que dire des maladies de peau des cultivateurs qui travaillent dans les rizières pour repiquer le riz.

Brodeuses de magnifiques nappes chez Mamy à Antsirabe

Les brodeuses d’de chez Mamy à Antsirabe

Fabrication des briques que l’on retrouve souvent dans la périphérie des grandes villes.
Qu’est ce qu’il y a dans ces paniers ? des écrevisses !
Forgerons pour les outils de culture

Les forgerons

Dans les villes à collines, ce mode de transport permet de véhiculer rapidement en descente toutes sortes de produits.

A Tanararive

Une des locomotives du train mixte (marchandises et voyageurs) qui circule entre Fianarantsoa et Manakara. Ce train parcourt 160km en …11h, car il faut bien approvisionner les villages qui ne sont pas desservis par la route.

Le train à Fianarantsoa

Travail du sisal.

Le sisal

La mer est aussi une source d’activités importantes ; sur leurs pirogues, les pêcheurs parcourent la lagune, tirent sur la plage de lourds filets ; ils chassent la langouste ou les gros poissons comme la raie avec des fusils ; ils plongent de longues heures, ils vont en dehors de la barrière en haute mer .

Pêcheurs à Tuléar

La poissonnière

Maquettiste à Antsirabe

Marcel, le confiseur d’Antsirabe

Les bus de Tulear

Les taxis de Tana

4 réflexions sur « Richesse de Madagascar, suite (octobre 2006) »

  1. Encore de très belles photos (avec encore des bateaux…). Un récit sur des conditions dures mais sans misérabilisme.
    Est ce qu’il y a une chance que ce pays sorte de la pauvreté sans détruire sa beauté, sans sombrer dans l’industrialisation effréné ???

  2. Bonjour

    Félicitations pour ce magnifique site et surtout de parler des malgaches au travail ; c’est aussi ce que nous avons remarqué ( du matin tot au soir tard) ; espérons que leurs conditions de vie vont s’améliorer mais le poids des traditions est encore important et constitue un frein

    Je me suis permise de faire un lien sur mon blog ( sur uniterre)

  3. Oui nous recommendons de visiter ce pays.
    Malgré les traditions qui sont les racines de ces personnes, nous avons remarqué de nombreux points qui nous rendent optimistes pour leur développement : des gros travaux en matière d’infrastructures (routes, ponts), l’alphabétisations des enfants, le courage de tous hommes et femmes toujours entrain de travailler, la lutte « officielle » contre la corruption (dans les grandes villes on voit des bureaux contre la corruption , je n’en sais pas plus !). En Afrique Noire que nous avons parcourue nous n’avons pas trouver cela.
    Nous pensons retourner à Madagascar probablement en novembre pour visiter une autre région et nous serons fidèle à la boutique malgache d’Orléans. Nous recherchons un autre couple pour faire ce nouveau voyage.

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