Rencontres libanaise (9)

Rencontres libanaise (9)

Dalal, retraitée.

Dalal nous accueille dans sa grande maison. Les maisons libanaises de la campagne ont toujours immenses avec plusieurs salons. On « se visite » beaucoup matin et soir autour d’un café. En effet quand nous sommes arrivés, Leillia et son mari Adib terminaient leur « visite ». Dalal veut dire « mignon » en arabe…

Un des magnifiques salons de chez Dalal
Un des magnifiques salons de chez Dalal
Vue de la terrasse qui surplombe la vallée
Vue de la terrasse qui surplombe la vallée

La maison de Dalal surplombe la vallée et de la terrasse par temps clair et sans pollution Beyrouth se dévoile.

Dalal est une jeune retraitée depuis cette année ; auparavant elle était professeur de chimie dans une « école officielle », c’est à dire école d’Etat.

Dalal nous montre le moulin à grain de son père près de la maison familiale.

Son père a immigré très jeune en Australie ; en ce temps là, 1900-1920 les transports n’étaient pas facile, il fallait obligatoirement naviguer vers Marseille, le plus souvent en cargo. Contrairement à la majorité le père de Dalal est revenu au Liban, au village pour y travailler comme meunier.

Dalal a trois enfants ; comme dans beaucoup de familles rencontrées, les deux ainés sont à l’étranger (l’un s’est marié avec une française, l’autre avec une jeune fille du village d’à coté). Le troisième fils de Dalal est étudiant dans une école d’ingénieur à Beyrouth .

« Nous sommes par hasard vivants ! »

Lors de cette rencontre la discussion est venue sur la guerre, peut être que nous nous interrogions sur quelques traces d’éclats restants sur les murs de sa maison. Le village était la cible des obus venant de l’Est (les Syriens) et plus tard venant de l’ouest (les canons des miliciens).

Nous avons constaté que les plaies de cette période ne s’étaient pas refermées.

Dalal nous parle des peurs de sa vie ; un obus de 155 est tombé sur le foyer où ses enfants étaient entrain de jouer , elle est accourue, heureusement les enfants avaient pu être mis à l’abri. Une autre fois à Beyrouth un char est passé sur sa voiture où devaient être resté ses enfants.

Ecouter son récit avec Chehadeh, notre ami :la-guerre

« Nous sommes  par hasard vivant ! » nous déclarerons nos amis libanais.

Les civils ont payé cher ces conflits répétés, ils peuvent reconstruire leurs maisons, leurs villages, leurs villes avec un grande passion, mais nous avons ressenti que les blessures dans les têtes resteront enfouies mais toujours vivantes.

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