Les meilleurs moments de notre dernier séjour à Madagascar , (2) Descente de la Tsiribihina

Les meilleurs moments de notre dernier séjour à Madagascar , (2) Descente de la Tsiribihina

13 octobre 2008

La descente de la Tsiribihina, premier jour.

Agrandir le plan
Nous sommes au Sud Ouest de Madagascar. Nous sommes descendu de Tananarive en une journée jusqu’à Miandrivazo où nous sommes arrivés de nuit. C’est la première fois que nous voyageons de nuit, les malgaches vivent la nuit comme le jour. Ils profitent de la baisse de température pour faire leurs courses, pour rendre visite, etc…Les enfants sont loin « d’être couchés », ils s’amusent sur le bord de la route où nous passons rapidement…

De temps en temps dans la nuit, dans la brousse, nous apercevons des feux naissants, activité punie par la loi mais encore trop fréquente et dévastatrice. Régulièrement des feux de brousse mal maîtrisés provoquent des catastrophes et de toutes façons cette manière ancestrale de culture détruit inexorablement les sols .
Quand nous arrivons enfin à l’hôtel Rasalimo sur les hauteurs de Miandrivazo, la chaleur nous surprend, nous avons quitté les hauts plateaux et leur climat tempéré pour la sécheresse de l’ouest.

hotel-rasalimo.jpg

L’hôtel  La reine Rasalimo

Après une bonne nuit, nous faisons connaissance avec notre nouveau guide Zara, c’est lui qui nous accompagnera pendant la descente du fleuve.

guides.jpg

Nos guides Célestin et Zara

Il faut d’abord faire les démarches administratives, à la ville nous remplissons les documents obligatoires à notre sortie de la ville et à la descente. Il faut un certain temps car l’ordinateur est inconnu ici et le dactylographe opère avec la dextérité et la rapidité des secrétaires d’il y a 30 ans chez nous.

dactylo.jpg

Le dactylo de Miandrivazo 

Le guide a fait des courses, un petit trajet de 30 km de piste va nous amener au port d’embarquement. Ou plutôt il faudra encore une petite demi heure de marche pour rejoindre le véritable port car le premier est ensablé du fait de la baisse du niveau d’eau en cette fin de saison sèche.
Nous en profitons pour faire la connaissance de nos compagnons de voyage Christine et René et leur fille Victoria. Nous serons donc 5 sur le chaland.
Il est temps maintenant d’embarquer pour une navigation de presque 3 jours.

embarquement.jpg
L’embarquement sur le Renala I 

Nous inspectons notre bateau, il est solide, tout en acier, son moteur semble bien hors du temps (notre temps des moteurs in bord de plus de 100CV) mais il s’avèrera très vaillant.
Il y a tout le confort des grandes croisières : la salle à manger, le salon, la terrasse-solarium, la piscine, en pleine nature.

salle-a-manger.jpg
La salle à manger, derrière les portes la cuisine puis le poste de pilotage

salon.jpg
Le salon…à l’arrière (au dessus se tient la terrase-solarium) 

A l’arrière dans la petite cuisine où la marmite est déjà sur le feu (de bois) la cuisinière Mamafac est à l’œuvre. Enfin dans le vacarme du moteur le capitaine et de son adjoint officient. A l’avant dans les moments délicats, un autre membre d’équipage aura la lourde charge de les guider parmi les bancs de sable si nombreux.

chland2.jpg

 Vu sur le moteur et le gouvernaille 

avant.jpg

« L’homme d’avant » 

 

Dans la première journée, très souvent, l’équipage devait se mettre à l’eau pour déplacer le bateau afin de le désensabler.

a-leau.jpg
Très forts pour désensabler le chaland

Au fil de l’eau, avec le moteur comme bruit de fond, nous vivons heureux.
La cuisinière nous confectionne de succulents repas , tout a été acheté au marché avant de partir ou sur place comme le poisson ou le coq.
Nous avons les yeux (et appareils photos) rivés sur les décors du rivage si changeant.

decor.jpg
Un paysage différent à chaque boucle, ici on a même retrouvé un chateau de la Loire !

decor1.jpg
 Plages désertes battues par le vent

decor2.jpg
Sculptures du temps et de la nature 

Le capitaine n’hésite pas à manœuvrer pour faire demi tour afin que nous retrouvions les lémuriens aperçus ou même le petit crocodile qui a eu le temps de plonger dans l’eau limoneuse du fleuve.
Au passage des gorges de Bemaraha, l’équipage et le guide nous convient à un rituel sakalave (la population de la région), la cérémonie du rhum.

ceremonie1.jpg

La cérémonie : offrir le rhum au fleuve

ceremonie2.jpg

L’offrande du rhum à tous les voyageurs…

A 18h, nous nous arrêtons pour le fameux bivouac sur la plage. Dommage les conditions météorologiques se dégradent, la pluie et le vent se déchaînent, l’équipage a beaucoup de difficultés à monter nos tentes et à installer les matelas. Au moment du repas pris sur le bateau, le vent se calmera et nous pourrons aller nous coucher tranquillement quoiqu’un peu humide. Nous rêvons prendre la place de l’équipage qui dort sur le bateau mais se sont nous les touristes …Nous sommes comme sur une île déserte. La pluie qui tombera presque toute la nuit nous empêche d’entendre les bruits de la forêt toute proche.

Au petit matin, le soleil est au rendez vous et nous traversons le fleuve en bateau pour la douche et la baignade. Là nous retrouvons plusieurs chalands de touristes (Zara préfère nous faire bivouaquer dans des lieux à lui et très calmes).

bivouac.jpg
Lieu de bivouac un peu trop bruyant pour notre guide.

Il fait bon, munis de nos serviettes de bain, nous nous enfonçons légèrement dans la forêt pour la douche et le premier bain ; il s’agit d’une magnifique cascade et d’une piscine naturelle d’une eau très clair . Attention, ça glisse (le savon des touristes ou un phénomène naturel ?). Les équipages en profitent pour se faire un peu de toilette et avec René « nos yeux tombent par hasard» sur de jolies petites cuisinières.

cascade.jpg
la cascade-douche… 

piscine-nat.jpg

L’eau claire de la piscine naturelle qu’il ne faut pas manquer. 

Après le petit déjeuner le chaland reprend sa descente . Nous croisons des pirogues qui remontent le courant du fleuve ; quand le vent est propice ils installent une petite voile entre deux mats sinon ils utilisent la perche. Ils naviguent ainsi plusieurs jours pour approvisionner les villages amonts.

piroguiers.jpg
Piroguiers remontant le cours du fleuve

Bizarrement nous n’avons pas vu de pêcheurs dans cette partie du fleuve, ce n’est peut être pas la saison, le courant est peut être trop fort ou les villages ne sont-ils pas trop éloignés ? Voilà une énigme que j’aimerais bien élucider.

Suite dans le prochain billet.

2 réflexions sur « Les meilleurs moments de notre dernier séjour à Madagascar , (2) Descente de la Tsiribihina »

  1. Bonjour,
    Un récit bien fait et très intéressant à lire, mais qui me laisse sur ma faim car en juin de cette année nous serons (2 couples) sur la Tsiribihina
    Pourriez vous me donner plus de précisions sur les points suivants:
    A quelle période avez vous effectuer cette descente du fleuve
    Connaissez vous le lieu d’embarquement et quelles sont les références de vos guides Célestin et Zara
    Merci d’avance, et si cela ne vous dérange pas j’aurais certainement d’autres point à me faire préciser
    Cordialement – Daniel & Nadine

  2. Nous étions sur la Tsiribihina en octobre, il y avait beaucoup de bancs de sable qui compliquait la navigation.
    Le lieu d’embarquement est Masiakampy à 35km de Miandrivazo.
    Le chaland appartient à l’Agence Discover Madagascar à Tananarive (avec l’équipage).
    Discover a un site web.
    Bon voyage dans ce merveilleux pays.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *