Carlos Ghosn, un patron patron

Carlos Ghosn, un patron patron

Prendre en compte l’ampleur du drame vécu par des salariés, techniciens, cadres et ingénieurs après les trois morts par suicide du Technocentre de Guyancourt.

Boulverser l’ordre du jour du Conseil d’Administration de Renault pour « décider » des actions .

Déclarer qu’il veut s’impliquer personellement…

Demander à un membre du Comité Exsécutif d’apporter des solutions avant 15 jours.

Voilà un patron qui semble vraiment prend ses responsabilités.

Et puis on ne discute plus sur les liens entre ces suicides et les conditions de travail.

Certes pour le patron de Renault, il ne s’agit pas de renonçer aux objectifs d’augmentation de la productivité.

Espérons que les actions décidées en si haut niveau déboucheront.

Ancien ergonome d’une grande entreprise et ayant toujours réfléchi sur ce sujet, je pense que des mesures importantes sont possibles dans l’organisation, les ambiances, la formation, le management sans mettre en cause la productivité si importante face à la concurrence.

J’ai lu que le partage des bureaux pour économiser des M2 avait été gelé à la demande des syndicats ; tout le monde sait que travailler dans une ambiance calme et silencieuse, et avoir son espace personnel, sont nécessaire. Je ne manquais jamais l’occasion de trouver des solutions d’aménagement pour éviter les plateaux réclamés par les architectes. Même des vendeurs ont besoin d’un espace personnel comme un vestiaire avec un placard confortable.

J’ai lu aussi que le management était invité au modifier son comportement de culpabilisation permanente « tu ne tiens pas tes objectifs ». Tout le monde sait que la première chose que nous avons besoin (particulièrement au travail) c’est la reconnaissance quotidienne. Le management par le stress ça marche pour seulement 2% de personnes qui ont besoin d’être bousculés.

Comme j’aimerai être associé à cette recherche !!! mais je suis en retraite !!!

M. Ghosn monte en première ligne après la série de suicides chez Renault
LE MONDE | 02.03.07

A lire également l’article du secrétaire adjoint CFDT du comité de groupe Renault, Emmanuel Couvreur dans Le Monde du 6 mars 2007 :

Pour ce syndicaliste il y a des raisons conjoncturelles (le développement demandé qui aboutit à une augmentation considérable de l’activité des salariés) et des raisons structurelles (l’organisation choisie qui éloigne le management et fait pression sur le management intermédiaire…).

Il est donc nécessaire de restaurer trois principes fondamentaux : la transparence (des études de climat social sont cachés), la confiance (rendre plus autonome ) et la reconnaissance (voir plus haut).

 

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